Tempête Ciaran : un éleveur de Ploubezre déplore les conséquences du manque d’électricité

La tempête Ciaran frappe le Trégor et ses éleveurs

Mercredi dernier, la tempête Ciaran a touché plusieurs régions françaises, dont le Trégor. Les éleveurs de la région ont vécu une nuit d’angoisse, craignant pour leurs animaux et leur exploitation. Jean-Christophe Saliou, éleveur laitier à Ploubezre, raconte que malgré la violence du vent, ses vaches sont restées calmes. Néanmoins, il a pu constater de nombreux dégâts matériels causés par les intempéries.

Les câbles électriques endommagés entravent l’activité agricole

L’éleveur explique que bien que ses bâtiments aient résisté à la tempête, les câbles électriques qui connectent sa ferme au réseau n’ont pas tenu. En effet, il a découvert les fils « pendouiller comme des guirlandes de Noël », conscient que cela allait poser problème dans les heures à venir. Et c’est depuis vendredi 3 novembre qu’il fait face aux conséquences de cette coupure de courant sur son activité :

  • Difficulté d’accès à l’eau : sans électricité, il est impossible d’alimenter les systèmes de pompage et de puisage automatiques;
  • Manque d’éclairage : les bâtiments d’élevage sont plongés dans le noir, rendant les conditions de travail difficiles;
  • Traite des vaches impossibles : les machines fonctionnant à l’électricité ne peuvent être utilisées pour réaliser cet acte essentiel.

Jean-Christophe Saliou souligne que même si ses animaux ont bien résisté à la tempête, il constate une baisse inquiétante de la productivité laitière, liée notamment à l’impossibilité de traire régulièrement les vaches.

Les éleveurs cherchent des solutions aux conséquences du manque d’électricité

Face à ces contretemps importants, Jean-Christophe Saliou et d’autres éleveurs de la région cherchent activement des solutions pour limiter les pertes engendrées par le manque d’électricité. Parmi ces actions :

  • L’achat de groupes électrogènes pour pallier le manque de courant et permettre le fonctionnement des machines comme les pompes à eau et les système de pompage;
  • Le recours à des puits artésiens ou à des citernes d’eau en cas d’impossibilité d’alimenter les systèmes de puisage automatiques;
  • le démarchage auprès de voisins ou confrères pour solliciter un soutien matériel ou humain lorsqu’il est possible.

Cependant, malgré ces efforts communautaires des agriculteurs, les pertes financières sont souvent inéluctables et leur gestion dépend largement des capacités de chaque exploitant à faire face aux imprévus, notamment grâce aux assurances professionnelles.

Obligations légales et mobilisation des pouvoirs publics

Au-delà des initiatives individuelles ou collectives mises en place par les éleveurs pour pallier les problèmes engendrés par la tempête Ciaran, on peut se demander quel est le rôle des pouvoirs publics dans cette situation. En effet, il existe des obligations légales quant au traitement des animaux d’élevage, qui peuvent être compromises en cas de coupure de courant généralisée.

  • L’accès à l’eau : les éleveurs doivent garantir un accès constant et suffisant à l’eau potable pour leurs animaux;
  • L’accès au fourrage : les animaux d’élevage doivent recevoir une nourriture adaptée et en quantité suffisante;
  • La prévention des accidents : les bâtiments d’élevage doivent offrir un environnement sécurisé pour les animaux et les travailleurs qui y évoluent. Les consignes de sécurité doivent être respectées en cas de travaux.

Il appartient donc aux pouvoirs publics, et notamment aux autorités locales, de se mobiliser pour venir en aide aux éleveurs et s’assurer que ces derniers puissent toujours répondre aux exigences légales. Il serait également crucial de mieux anticiper les risques climatiques pour éviter ce genre de situations préjudiciables à l’économie agricole.

Un appel à la solidarité et à la préparation

Pour faire face à des situations d’urgence comme celle vécue par Jean-Christophe Saliou et d’autres éleveurs du Trégor lors de la tempête Ciaran, il est essentiel de préparer son exploitation. Cela implique notamment d’évaluer les risques climatiques propres à sa région et d’adapter ses installations en conséquence. Il est également important de pouvoir compter sur l’aide de confrères et de voisins pour réagir rapidement et efficacement aux imprévus. Enfin, les pouvoirs publics ont un rôle crucial à jouer pour garantir la continuité de l’activité agricole en cas de catastrophe naturelle.

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*